Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel se sont réunis dimanche pour discuter des formalités liées à leur sortie de l’ensemble régional, la CEDEAO.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali doivent se retirer officiellement du regroupement des États d’Afrique de l’Ouest le mardi 28 janvier.
Lors de la réunion de Ouagadougou, ils ont convenu de privilégier une « approche globale » des négociations et des relations avec la CEDEAO dans le cadre de l’alliance.
Les trois pays ont annoncé leur intention de quitter le bloc quelques mois après avoir formalisé leur propre groupement, connu sous son acronyme français, AES.
Les ministres ont déclaré que les discussions doivent prendre en compte l’existence de l’alliance en tant qu’acteur uni pour pouvoir tenir des pourparlers avec la CEDEAO dans un esprit de coexistence pacifique.
Leurs relations avec le bloc sont tendues après les coups d’État militaires qui ont eu lieu au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en juillet dernier.
La CEDEAO a condamné les trois coups d’État, suspendu leur adhésion et les a exhortés à rétablir un régime civil.
Mais les dirigeants militaires n’ont pas obtempéré, ont expulsé les troupes françaises stationnées dans leurs pays et se sont tournés vers la Russie pour obtenir de l’aide dans la lutte contre les djihadistes qui menaient une insurrection dans la région.