Le déplacement du conflit Russo-Ukrainien vers l’Afrique, débuté en 2022, s’est transformé en un conflit multiforme aux répercussions mondiales. Bien que son épicentre reste en Europe de l’Est, le conflit s’est de plus en plus répandu dans d’autres régions, notamment en Afrique.
Cet article examine les développements récents qui indiquent un déplacement du conflit russo-ukrainien vers le continent africain, en se concentrant sur la dynamique géopolitique, l’implication des deux pays dans les conflits africains et les implications plus larges pour l’Afrique et la communauté internationale.
Contexte géopolitique du conflit russo-ukrainien vers l’Afrique
L’Afrique est depuis longtemps un champ de bataille pour l’influence des puissances mondiales, avec des pays comme la France, les États-Unis, la Chine et la Russie qui se disputent le contrôle des ressources et des emplacements stratégiques du continent. Ces dernières années, la Russie a étendu son influence en Afrique par le biais de partenariats militaires, d’investissements économiques et d’engagements diplomatiques. Le groupe Wagner, une organisation paramilitaire russe, a été un instrument clé de cette stratégie, opérant dans des pays comme le Mali, la République centrafricaine (RCA) et le Soudan et la Libye.
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie a ajouté une nouvelle couche de complexité à cette lutte géopolitique. L’Ukraine, dans sa tentative de contrer l’influence russe, se serait impliquée dans des conflits africains, en particulier dans des régions où les intérêts russes sont forts. Cela a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que l’Afrique devienne un nouveau front dans la guerre russo-ukrainienne, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour le continent.
Étude de cas : Mali
Le Mali présente un exemple frappant de la manière dont le conflit russo-ukrainien se manifeste en Afrique. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, déjà en proie à des conflits internes et à des mouvements séparatistes, a connu une intensification de la violence ces derniers mois.
Fin juillet 2024, ont entraîné dans la région de Ti-n-Zaouâtene, à la frontière algéro-malienne, a entraîné la mort de dizaines de militaires maliens et de combattants russes de Wagner. L’attaque a été menée par des rebelles Touaregs, car les chiffres officiels ukrainiens ont confirmé que ce sont eux qui ont fourni « les informations nécessaires » pour mener à bien l’opération, et le gouvernement malien a confirmé ces données, en indiquant que l’Ukraine avait fourni aux combattants de l’Azawad drones et informations de renseignement.
Une crise diplomatique a éclaté suite à cet incident. Le Mali a décidé de rompre ses liens avec l’Ukraine en l’accusant de violer la souveraineté malienne. Cette décision a été soutenue par les pays voisins, le Niger et le Sénégal, ce qui témoigne d’une réaction régionale contre l’implication perçue de l’Ukraine dans le conflit. La Russie, de son côté, a accusé l’Ukraine d’ouvrir un « deuxième front » en Afrique et de soutenir des groupes terroristes. Ces développements suggèrent que le conflit russo-ukrainien ne se propage pas seulement en Afrique, mais exacerbe également les tensions et les conflits existants sur le continent.
Guerre par procuration et désinformation
La possibilité que l’Afrique devienne un champ de bataille par procuration dans la guerre russo-ukrainienne est une préoccupation croissante. Bien qu’il existe peu de preuves d’une implication militaire ukrainienne directe en Afrique, la rhétorique de Kiev et de Moscou suggère que le conflit est de plus en plus mené par des acteurs par procuration. L’accusation de la Russie selon laquelle l’Ukraine soutient des groupes terroristes en Afrique et les allégations de l’Ukraine selon lesquelles elle cible les intérêts russes en Afrique soulignent le potentiel de la désinformation à jouer un rôle important dans cette nouvelle phase du conflit.
Les analystes avertissent que l’utilisation des conflits africains comme proxy pour la guerre russo-ukrainienne pourrait avoir de graves conséquences pour la stabilité régionale. La dynamique sécuritaire de l’Afrique est déjà complexe, avec des questions telles que l’ethnicité, la religion, les inégalités et la pauvreté contribuant à la fragilité de nombreux États. L’introduction d’acteurs extérieurs ayant leurs propres agendas géopolitiques pourrait déstabiliser davantage la région, entraînant des conflits prolongés et des crises humanitaires.
Implications pour l’Afrique et la communauté internationale
Le déplacement du conflit russo-ukrainien vers l’Afrique pose des défis importants aux pays africains et à la communauté internationale. Pour l’Afrique, l’implication de puissances extérieures dans ses conflits risque de porter atteinte à sa souveraineté et d’aggraver les problèmes de sécurité existants.
On note les premiers effets de cette en Libye, après la défaite de Malien et le légion africaines ( Wagner) en mali, Le maréchal à la retraite Khalifa Haftar est mobile en Libye et exactement vers la zone occidental.
- Ce mouvement militaire de Haftar vers les zones occidentales a été déclenché après une crise diplomatique entre le gouvernement de Tripoli et l’Égypte.
- Mais les causes profondeur a cause des groupes de Touaregs à L ‘occidentales de la Libye qu’il on déclarait après la bataille de Ti-n-Zaouâtene leur intention sont de rejoindre l’Azawad au nord du Mali.
- C’est peut-être l’objectif de l’Ukraine : mobiliser tous les groupes opposés aux autorités locales des pays africains qui entretiennent des relations fortes avec Moscou, en particulier les lieux de la présence de sa branche militaire.
- Des rapports ont commencé à évoquer des liens entre Kiev et des groupes rebelles en Afrique centrale et dans d’autres endroits.
Entrer dans ce type de conflit en Afrique, déjà en souffrance, nous renvoie a l’expérience de la Libye, où l’intervention étrangère a conduit à un conflit qui a duré dix ans, sert d’avertissement quant aux conséquences potentielles d’une implication extérieure dans les affaires africaines.
Pour la communauté internationale, l’expansion du conflit russo-ukrainien vers l’Afrique complique les efforts de médiation de la guerre et de gestion de ses répercussions mondiales.
Surtout que L’Ukranie ne peut pas entrer dans un conflit en Afrique sans le soutien de pays occidentaux. La France et L’Amérique et aussi les Allemandes auxquelles ls n’ont veulent pas entrer en conflit direct avec les Russes et les gouvernements locaux en Afrique.
Ils ont trouvé en Kiev l’outil pour appliquer leurs stratégies en Afrique. Pour Washington et Berlin, il s’agit de combattre l’expansion russe en Afrique ; pour Paris, de retrouver une influence au sommet des pouvoirs africains.
Et toutes ses forces tentent d’exploiter ensemble les conflits qui ont lieu en Afrique avec l’implication des pays africains dans le conflit, que ce soit par des engagements militaires directs ou des rapprochements diplomatiques, pourrait créer de nouvelles lignes de fracture dans les relations internationales et saper les efforts mondiaux pour résoudre le conflit.
Conclusion
L’expansion du conflit russo-ukrainien en Afrique est le signe d’un changement inquiétant dans la géopolitique mondiale. Alors que la Russie et l’Ukraine étendent leur influence sur le continent, l’Afrique risque de devenir un nouveau front dans une guerre qui était initialement limitée à l’Europe. Cette évolution pourrait aggraver les conflits existants et déstabiliser des régions déjà fragiles, comme l’ont montré les récents affrontements au Mali entre des rebelles soutenus par l’Ukraine et des forces affiliées à la Russie.
L’implication de l’Afrique dans ce conflit plus vaste menace sa souveraineté et sa stabilité. Les puissances extérieures, dont la France et les États-Unis, compliquent encore davantage la situation en poursuivant leurs propres intérêts stratégiques, ce qui pourrait conduire à un continent plus instable et divisé.
La communauté internationale est confrontée à un défi de taille pour faire face à cette expansion. Elle doit s’efforcer d’empêcher une nouvelle escalade et d’atténuer l’impact sur les nations africaines. Si elle ne le fait pas, cela pourrait entraîner des conflits prolongés, une aggravation des crises humanitaires et des répercussions plus vastes sur la sécurité mondiale.