Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont demandé au président du Conseil de sécurité de l’ONU de dénoncer ce qu’ils appellent le « soutien ouvert du gouvernement ukrainien au terrorisme international » au Sahel.
Une lettre datée du 19 août et signée par les envoyés des trois pays sahéliens à l’ONU a été rendue publique mardi (20 août).
Cette démarche fait suite aux récents commentaires de responsables ukrainiens qui ont déclaré que Kiev avait joué un rôle dans les attaques des rebelles séparatistes à Tinzawaten, dans le nord-est du Mali.
Andriy Yusov, porte-parole de l’agence de renseignement militaire ukrainienne, a déclaré à la télévision que les rebelles maliens avaient reçu les informations « nécessaires » pour mener l’attaque.
Fin juillet, les rebelles touaregs ont revendiqué la responsabilité des pertes infligées aux forces armées maliennes. Ils ont affirmé avoir tué au moins 84 mercenaires russes Wagner et 47 soldats maliens.
Andriy Yusov a ensuite rétracté ses propos.
Dans la lettre envoyée au président du Conseil de sécurité de l’ONU, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) exhortent le Conseil de sécurité à agir pour empêcher de nouvelles actions subversives et déstabilisatrices.
Ils ont déclaré que les commentaires des responsables ukrainiens de certains États contribuent à l’expansion du terrorisme au Sahel.
La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales.