Après avoir perdu son statut de parti politique, le TPLF affirme que l’interdiction de ses activités constitue une « grave menace » pour le processus de paix en Éthiopie.
Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a dénoncé le retrait de son statut de parti politique par la Commission électorale, dans une lettre adressée au président de la Commission de l’Union africaine.
Le parti, qui a dirigé l’Éthiopie de 1991 à 2018, a été en proie à des conflits internes et entretient des relations tendues avec le gouvernement d’Abiy Ahmed.
Le parti affirme que l’interdiction met en péril l’accord de paix de 2022, qui a mis fin à deux années de conflit dans la région du Tigré, au nord du pays.
En novembre 2022, des membres du TPLF ont signé un accord de paix à Pretoria, en Afrique du Sud, avec des représentants du gouvernement fédéral. Le conflit a opposé les forces fédérales éthiopiennes, soutenues par des milices locales et l’armée érythréenne, aux rebelles du TPLF.
Les autorités d’Addis-Abeba ont placé le Tigré sous contrôle et l’aide humanitaire a été bloquée.
Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions d’autres ont été chassées de chez elles.