Des dizaines de partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont formé une alliance avant l’élection présidentielle prévue en octobre.
La Coalition pour une alternance pacifique espère faire valoir ses revendications en faveur d’une réforme électorale et imposer un équilibre des pouvoirs au parti au pouvoir.
Les poids lourds de cette coalition sont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le plus ancien parti du pays, le Mouvement des générations capables (MGC) de l’ancienne première dame Simone Gbagbo et les Jeunes patriotes de Côte d’Ivoire (COJEP) de Charles Blé Goudé.
« De son côté, notre coalition a décidé aujourd’hui de franchir une nouvelle étape dans son projet de renforcement du regroupement de l’opposition en formalisant cette structure », a déclaré Simone Gbagbo au nom de l’alliance.
Mais un grand parti manque à la nouvelle coalition, celui de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Avec l’opposition en trois blocs, il existe un risque de partage des voix entre eux qui pourrait profiter au parti au pouvoir. A moins que la nouvelle coalition ne parvienne à rallier des soutiens au-delà de ses rangs.
L’analyste politique Christophe Koffi estime que le parti du président Alassane Ouattara aura de quoi s’inquiéter si le scrutin se déroule à un second tour.
« Contrairement au Cameroun, les partis politiques ont formé un bloc et l’électorat sera très large autour de ce bloc », a-t-il déclaré.
« S’ils parviennent à forcer le parti au pouvoir à aller à un second tour, il y aura un regroupement de tous les électeurs de l’opposition autour de celui qui arrivera en tête et je pense que cela pourrait déstabiliser le parti au pouvoir ».
Il ne faut pas « sous-estimer cette coalition qui a été mise en place », a-t-il ajouté.
La campagne s’annonce tendue, mais la question reste de savoir si la nouvelle alliance aura un impact sur les élections d’octobre.