Une personne est morte et des dizaines d’autres ont été blessées lors d’une bousculade lors d’un rassemblement électoral pour le président rwandais Paul Kagame, selon des responsables.
La campagne pour les élections générales de juillet a débuté samedi, M. Kagame organisant deux rassemblements dans le nord du Rwanda au cours du week-end.
La cohue s’est produite dimanche dans le district de Rubavu, où 37 personnes ont été blessées, dont quatre hospitalisées avec des blessures graves, indique un communiqué du ministère du Gouvernement local.
Elle a présenté ses excuses à la famille du défunt, ajoutant que l’équipe médicale présente sur place « a fait tout son possible ».
M. Kagame brigue un quatrième mandat. Il est le leader de facto du pays depuis 1994, lorsque son groupe rebelle de l’époque, le Front patriotique rwandais, a pris le pouvoir à la fin du génocide dirigé contre les membres de son groupe ethnique tutsi.
Il a remporté la dernière élection présidentielle en 2017 avec près de 99 % des voix.
Le président de 66 ans a été critiqué par des groupes de défense des droits pour avoir réprimé l’opposition – mais il a farouchement défendu le bilan du Rwanda en matière de droits de l’homme, affirmant que son pays respecte les libertés politiques.
Après la bousculade de dimanche, le ministère du Gouvernement local a rappelé « à ceux qui participent aux activités de campagne… de suivre les instructions données par les responsables pour assurer la sécurité et la tranquillité de ceux qui participent aux activités de campagne ».
Lundi matin, le parti FPR-Inkotanyi de M. Kagame s’est dit « profondément attristé » et a adressé ses condoléances à la famille du défunt.
« L’organisation FPR-Inkotanyi continuera à surveiller de près les blessés du conflit », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Plus tôt, le parti avait publié sur Facebook une vidéo de M. Kagame montant sur scène lors du rassemblement. Des foules de supporters, arborant les couleurs du parti, peuvent être vues danser, applaudir et agiter des drapeaux. Quelque 250 000 personnes étaient présentes, a indiqué le parti.
M. Kagame affrontera deux autres hommes politiques – Frank Habineza du Parti démocrate vert et l’indépendant Philippe Mpayimana – dans la course à la présidence.
Diane Rwigara, une critique ouverte de M. Kagame, n’a pas été autorisée à se présenter à l’élection présidentielle du mois prochain.
La commission électorale a déclaré que Mme Rwigara n’avait pas fourni les documents corrects prouvant qu’elle n’avait pas de casier judiciaire et qu’elle n’avait pas démontré qu’elle bénéficiait d’un soutien suffisant à l’échelle nationale pour se présenter.
Mme Rwigara, qui a également été disqualifiée du scrutin de 2017, a rejeté ces raisons, affirmant qu’elle avait été « trompée » dans son « droit de faire campagne ».
Les Rwandais se rendront aux urnes le 15 juillet pour élire leur prochain président et leurs prochains législateurs.