L’île Maurice a émis un mandat d’arrêt contre son ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, dans le cadre d’une enquête sur des malversations présumées, a indiqué mardi un avis de police dans les journaux locaux, quelques jours après l’arrestation de l’ancien gouverneur de la banque centrale.
Harvesh Seegolam, le directeur de la banque centrale, a été libéré sous caution ce week-end après avoir été arrêté et accusé de complot en vue de commettre une fraude.
Le mandat d’arrêt contre Padayachy et l’inculpation de Seegoolam ont été les premières mesures importantes prises par le gouvernement du Premier ministre Navin Ramgoolam, qui accuse depuis des années l’administration précédente d’avoir falsifié les chiffres du PIB, du déficit budgétaire et de la dette publique.
Padayachy n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. L’avocat de Seegolam a refusé de commenter lorsque Seegolam a été libéré de détention samedi après avoir été accusé de complot en vue de commettre une fraude.
Dans un rapport au parlement, Ramgoolam, également ministre des Finances, avait également accusé la banque centrale d’imprimer de la monnaie pour financer la Mauritius Investment Corporation, une société d’État créée en 2020 pour aider les entreprises à faire face à l’impact de la pandémie de COVID-19.
L’avis d’arrestation de Padayachy indiquait qu’il était lié à des enquêtes sur « un détournement de fonds présumé impliquant le déboursement de 45 millions de roupies au détriment de la Mauritius Investment Corporation (MIC), en faveur de la société Menlo Park Ltd. »