Le président sénégalais Macky Sall a annoncé son intention d’accorder une amnistie générale aux manifestants politiques de 2021 à 2024, dans le but d’apaiser les tensions à l’approche des prochaines élections. S’exprimant lors d’un dialogue national lundi, Sall a réitéré son engagement à organiser des élections avant le début de la saison des pluies en juillet et a assuré qu’il honorerait la fin de son mandat en avril.
Dans une démarche significative vers la réconciliation, le président Sall a exprimé son intention de soumettre un projet de loi à l’Assemblée nationale, appelant à l’amnistie pour les actes politiques liés aux manifestations au cours de la période spécifiée. Cette proposition vise à favoriser l’unité et à créer un environnement propice au processus électoral.
Cependant, les tensions restent vives alors que le candidat rejeté, Alioune Sarr, a souligné la riche histoire politique du Sénégal, soulignant l’importance des dialogues nationaux pour garantir une alternance démocratique du pouvoir. Les sentiments de Sarr reflètent un désir d’inclusion et d’adhésion aux principes démocratiques, faisant écho à l’esprit des accords consensuels passés qui ont façonné le paysage politique du Sénégal.
Le député Seydou Diouf a souligné la responsabilité du Président de réunir les parties prenantes au dialogue, soulignant la nécessité de consultations élargies pour garantir la transparence et l’équité du processus électoral. Diouf a souligné que la non-implication de Sall dans les élections renforce l’importance d’un leadership impartial pour faciliter des transitions pacifiques du pouvoir.
Malgré les assurances de Sall, les 16 candidats à la présidentielle ont boycotté le dialogue national, exigeant des éclaircissements immédiats sur la date des élections suite à une décision de justice rendue au début du mois. La Cour constitutionnelle du Sénégal a jugé illégal le report des élections précédentes et a demandé au gouvernement de fixer rapidement une nouvelle date.
Le retard dans l’annonce de la date des élections a exacerbé les tensions, suscitant des inquiétudes quant à l’intégrité et à la transparence du processus électoral. Alors que l’impasse politique persiste, le dialogue national constitue une plateforme cruciale pour favoriser la confiance et l’établissement d’un consensus entre les diverses parties prenantes, notamment la société civile et les chefs religieux.