Le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) appelle à la transparence sur la gestion des 30 000 tonnes de gasoil offertes par la Russie à la République centrafricaine (RCA).
Martin Ziguélé, président du MLPC et porte-parole du BRDC, s’interroge sur le fait que ce don ne soit pas reflété dans le budget national, alors qu’il a été effectué il y a plusieurs mois, avant même l’adoption du budget.
Il suggère que le carburant puisse être vendu au Cameroun, la SOCAPS n’ayant pas la capacité de stocker un volume aussi important.
Le BRDC insiste pour que le produit de la vente de ce don russe soit inclus dans le tableau des opérations financières de l’État et utilisé pour compenser les besoins de trésorerie.
Ziguélé souligne que le gouvernement centrafricain est contraint de s’endetter à des taux d’intérêt élevés pour ses opérations.
Selon le BRDC, la gestion de ce don russe présumé manque de transparence.
Ziguélé souligne que cette information n’a été évoquée qu’après que le président Poutine y ait fait référence lors de la récente visite du président Touadéra à Moscou, et qu’il n’ait reçu aucune information officielle en tant que membre de la commission des finances.
Des sources bien informées suggèrent que ce prétendu don russe fait partie d’une stratégie plus complexe.
Le gouvernement centrafricain vendrait du carburant russe en RCA à des prix nettement supérieurs à ceux du marché par le biais d’une société écran camerounaise.
Cette dernière livraison de carburant vise à servir deux objectifs : alimenter les machines lourdes utilisées dans les opérations minières par les opérateurs russes et générer des revenus grâce aux ventes.
Cette situation fait écho au cas controversé des 50 000 tonnes de céréales russes, dont la traçabilité des fonds n’a jamais été clarifiée.
L’annonce par Moscou d’un « don » semble être une tactique pour lisser ces opérations tout en occultant leurs véritables intentions commerciales et stratégiques.
Le gouvernement n’a pas encore fourni de détails sur le montant et la gestion de ce don, en place depuis 2024.