Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a qualifié jeudi la situation de la dette de l’Afrique « d’insoutenable et de recette pour les troubles sociaux ».
S’exprimant lors du sommet de coopération Chine-Afrique à Pékin, il a appelé à des « réformes profondes » du « système financier international obsolète, inefficace et injuste ».
Guterres a déclaré que ces réformes aideraient à fournir aux pays en développement « les liquidités dont ils ont besoin » pour répondre aux problèmes, notamment le changement climatique.
La Chine accueille 50 pays africains au sommet.
Une crise de la dette croissante sur le continent et la hausse du coût de la vie ont entraîné des troubles civils dans plusieurs pays, dont le Kenya, ces derniers mois.
Guterres a déclaré que de nombreux pays africains sont embourbés dans la dette et ont du mal à investir dans le développement durable.
« Beaucoup n’ont pas accès à un allégement efficace de la dette, bénéficient de ressources rares et d’un financement concessionnel clairement insuffisant pour répondre aux besoins fondamentaux de leur population et les protéger des ravages d’une crise climatique qu’ils n’ont rien fait pour créer. »
La Chine est devenue un acteur majeur en Afrique depuis la création du forum en 2000.
Les entreprises chinoises ont investi massivement dans l’exploitation minière pour les ressources dont son industrie a besoin, tandis que ses banques de développement ont accordé des prêts pour construire des chemins de fer, des routes et d’autres infrastructures.
La Chine est devenue le premier partenaire commercial bilatéral de l’Afrique subsaharienne, mais elle exporte beaucoup plus vers le continent qu’elle n’en importe.
En partie pour réduire son déficit commercial, les dirigeants africains recherchent l’aide de Pékin pour accroître leurs exportations agricoles et industrialiser leurs économies.
Le chef de l’ONU a déclaré que la coopération chinoise avec les pays africains pourrait favoriser le développement dans de nombreux domaines clés, notamment l’énergie, la sécurité alimentaire et la technologie.