Une mission de la CEDEAO a quitté la Guinée-Bissau, affirmant que le président avait menacé de l’expulser.
L’équipe a été envoyée dans le pays le mois dernier pour l’aider à parvenir à un « consensus politique » sur la tenue des élections cette année.
Elle a déclaré avoir « préparé un projet d’accord sur une feuille de route pour les élections » et avoir commencé à le soumettre aux parties prenantes pour approbation.
Mais l’équipe a décidé de partir tôt samedi matin suite aux menaces du président Umaro Sissoco Embalo.
Elle a indiqué qu’elle présenterait maintenant son rapport au président de la CEDEAO, comprenant une proposition d’accord menant à des « élections inclusives et pacifiques ».
Embalo n’a pas répondu aux accusations de la CEDEAO.
La tension est montée d’un cran dans le pays concernant la date de fin de son mandat de cinq ans.
L’opposition affirme que son mandat présidentiel a expiré la semaine dernière, mais la Cour suprême de justice a statué qu’il se terminerait le 4 septembre.
De nouvelles élections générales devaient avoir lieu en novembre dernier, mais Embalo les a reportées et a depuis annoncé qu’elles se tiendraient le 30 novembre de cette année.
L’opposition s’est opposée à ce report.
La Guinée-Bissau a connu plusieurs coups d’État militaires depuis son indépendance en 1974, et deux tentatives de renversement d’Embalo ont eu lieu, la dernière en décembre. 2023.
Cela l’a conduit à dissoudre le Parlement, dominé par l’opposition.
Jeudi dernier, l’opposition a appelé à une grève nationale, le jour où, selon elle, le mandat du président arrivait à expiration, et le gouvernement a déployé des forces de sécurité dans la capitale.
Embalo s’était rendu à Moscou la veille, où il s’était entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, au cours duquel il aurait évoqué le développement de la coopération entre les deux pays.