Les autorités sud-soudanaises ont arrêté plusieurs alliés clés du premier vice-président Riek Machar, dont le ministre du pétrole Puot Kang Chol et le chef adjoint de l’armée, le général Gabriel Duop Lam, dans un contexte de tensions politiques croissantes. Des soldats ont également encerclé la résidence de Machar dans la capitale, Juba.
Les arrestations font suite à une attaque d’un groupe armé allié à Machar contre une base militaire dans l’État du Nil supérieur. Aucune raison officielle n’a été donnée pour les détentions, mais le parti de Machar prévient que cette décision menace l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à la guerre civile de cinq ans au Soudan du Sud.
Les porte-parole du parti SPLM-IO de Machar ont condamné la répression, la qualifiant de violation de l’accord de paix. Ils ont également fait part de leurs inquiétudes concernant le déploiement militaire croissant autour de la maison de Machar, avertissant que la situation pourrait raviver le conflit.
L’armée sud-soudanaise a accusé Lam et ses forces de travailler avec les rebelles de l’Armée blanche, ce qui aggrave encore les tensions. Les appels se multiplient pour la libération immédiate des détenus afin d’éviter que la crise ne dégénère en une nouvelle violence.