Le 31 décembre, lors de son discours à la nation, Alassane Ouattara, le président ivoirien, a annoncé le retour officiel des responsabilités militaires, marquant une nouvelle étape dans le retrait des troupes françaises d’Afrique.
La base militaire française d’Abidjan sera officiellement remise à la Côte d’Ivoire le 20 février lors d’une cérémonie à laquelle participeront les ministres de la Défense des deux pays, selon des sources proches du dossier.
Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu est attendu à Abidjan pour la cérémonie aux côtés de son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara.
Alassane Ouattara, au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis 2011, a annoncé le 31 décembre le transfert du camp 43e BIMA, le bataillon d’infanterie de marine situé à Port-Bouët (quartier d’Abidjan).
Chassés du Mali, du Burkina Faso et du Niger par des juntes hostiles, les militaires français ont également dû quitter le Tchad peu après que N’Djamena a brutalement mis fin à l’accord de coopération militaire fin novembre.
Le Sénégal négocie également le retrait des troupes françaises d’ici fin 2025.
En Côte d’Ivoire, le départ se fait à l’amiable entre les deux armées : des parachutistes ivoiriens sont entrés en janvier dans le camp de Port-Bouët et travaillent désormais aux côtés des soldats français.
La Côte d’Ivoire reste un allié clé de la France en Afrique de l’Ouest. Environ 1 000 soldats étaient stationnés au 43e BIMA, principalement engagés dans la lutte contre les menaces jihadistes au Sahel et dans les régions du nord de certains pays du golfe de Guinée.
Un contingent d’environ 80 soldats restera toutefois stationné au camp de Port-Bouët, rebaptisé Thomas d’Aquin Ouattara.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie de la France de restructurer sa présence militaire en Afrique, visant un déploiement moins visible et répondant aux besoins des pays hôtes.