Sept personnes ont perdu la vie lors d’un affrontement entre soldats et mineurs illégaux sur une mine de la région d’Ashanti au Ghana.
Selon l’armée, un groupe d’environ 60 mineurs armés de « fusils à pompe et d’armes artisanales » se sont introduits de force sur le site d’AngloGold Ashanti et ont échangé des coups de feu avec les soldats, ce qui a conduit à la riposte meurtrière. Un représentant des mineurs a nié qu’ils étaient armés, ce qui a soulevé des questions sur les événements.
La nouvelle de ces meurtres a déclenché le chaos dans la ville voisine d’Obuasi, où des manifestants ont incendié des véhicules et du matériel de l’entreprise.
Le gouvernement ghanéen a lancé une enquête sur l’incident, le président John Mahama s’engageant à rendre des comptes à toute personne reconnue coupable d’actes répréhensibles. AngloGold Ashanti, pour sa part, a déclaré que la situation était désormais sous contrôle et a assuré sa collaboration avec les autorités.
La société a reçu pour instruction de couvrir les frais médicaux des mineurs blessés et de payer les funérailles des défunts. Pendant ce temps, les tensions restent vives, les habitants accusant le géant minier de ne pas investir suffisamment dans le développement local. Les petits mineurs réclament depuis longtemps l’accès à certaines parties des concessions minières de l’entreprise.
Cet incident met en évidence l’escalade des conflits autour des ressources à un moment où le Ghana est confronté à une grave crise économique marquée par une hausse du chômage et de l’inflation. La recrudescence de l’exploitation minière non réglementée, que beaucoup imputent à la destruction de l’environnement, a également donné lieu à de fréquents affrontements avec les forces de sécurité.
La tragédie souligne la tension entre les communautés locales, les sociétés minières et le gouvernement dans ce contexte de défis