Un groupe de ressortissants maliens résidant en Côte d’Ivoire s’est réuni dimanche à Abidjan pour exprimer son opposition à la sortie prévue du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier prochain.
Environ trois millions de Maliens vivent et travaillent en Côte d’Ivoire et ils sont de plus en plus inquiets pour leur avenir si la décision de la junte militaire est mise en œuvre.
Amadou Kodjo, le leader du collectif des ressortissants maliens en Côte d’Ivoire, a exprimé son inquiétude, déclarant : « Si le Mali quitte la CEDEAO, ceux d’entre nous qui dépendent de la charrue pour nos moyens de subsistance et ceux qui travaillent dans la sécurité auront du mal à obtenir un permis de séjour en Côte d’Ivoire, qui coûte entre 400 000 et 500 000 francs CFA (665-832 USD). Comment allons-nous subvenir à nos besoins et envoyer de l’argent à nos familles ? C’est pourquoi je suis ici pour m’exprimer. »
La junte militaire du Mali est en conflit avec la CEDEAO, qui fait pression sur elle pour qu’elle organise des élections présidentielles et rétablisse la loi constitutionnelle.
Sekou Maiga, représentant de la CEDEAO, a également souligné l’importance de la diaspora malienne dans l’économie du pays.
Il a fait part de ses inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la diaspora d’un retrait du Mali, posant la question de ce qui arriverait aux jeunes Maliens vivant à l’étranger.
En janvier, la junte militaire du colonel Assimi Goita a annoncé le retrait du pays de la CEDEAO dans une lettre.
En outre, la junte militaire a décidé de mettre fin au fragile accord de paix avec les groupes rebelles armés dans la région nord.