Le Conseil de sécurité des Nations Unies a levé mardi à l’unanimité l’embargo sur les armes contre la République centrafricaine (RCA).
Il avait été imposé en 2013 lorsque des rebelles majoritairement musulmans avaient renversé le président de l’époque, François Bozizé, provoquant des représailles de la part de milices majoritairement chrétiennes.
Les sanctions avaient déjà été édulcorées l’année dernière lorsque le Conseil avait accepté d’exempter les forces gouvernementales de l’embargo.
La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, a qualifié cette décision de « tournant historique et crucial pour la paix et la stabilité », non seulement pour le pays mais aussi pour la région.
« Cette victoire diplomatique constitue un premier pas qui redonne de la dignité à la RCA et à son peuple en faisant de la diplomatie centrafricaine un modèle de persévérance et de détermination dans la quête d’un monde plus équitable », a-t-elle déclaré.
Le Conseil de sécurité a toutefois appelé les nations à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture directe ou indirecte d’armes aux groupes armés opérant dans le pays.
L’accord de paix de 2019 a atténué les combats, mais n’y a pas mis fin, et une mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSCA, a été chargée de tenter de mettre un terme à la violence.
La mission de l’ONU participe actuellement aux préparatifs des premières élections locales depuis plus de 36 ans, qui doivent avoir lieu en octobre.