La police kenyane a utilisé des gaz lacrymogènes mardi 16 juillet pour disperser les manifestations visant à maintenir la pression sur le président William Ruto pour qu’il démissionne. Les manifestations se poursuivent malgré les nombreux changements apportés par Ruto.
Les manifestations, menées par des militants en colère contre les augmentations d’impôts proposées, ont appelé mardi à un « arrêt » à l’échelle nationale. Ces manifestations sont devenues le plus grand défi des deux années de présidence de Ruto. Même après que Ruto ait retiré 2,7 milliards de dollars d’augmentations d’impôts et remplacé la majeure partie de son cabinet, les protestations ont persisté, mais avec moins de monde.
Les manifestants veulent que Ruto démissionne, lui reprochant la mauvaise gouvernance, la corruption et la mort de manifestants lors des rassemblements précédents. Mardi, la police a tiré des gaz lacrymogènes à Kitengela, près de Nairobi, où environ 200 manifestants ont brûlé des pneus et scandé des slogans contre Ruto. Dans le centre-ville de Nairobi et à Mombasa, les manifestants ont également été confrontés à des gaz lacrymogènes.
Ruto avait annoncé des pourparlers pour répondre aux préoccupations des manifestants, mais ces discussions n’ont pas encore commencé. De nombreux militants ont refusé de participer, exigeant une action immédiate contre la corruption et d’autres problèmes.
Le porte-parole de Ruto n’a pas commenté la situation.
Le Kenya est aux prises avec la dette et utilise plus de 30 % de ses revenus pour payer les intérêts. Ruto fait face à la pression des prêteurs pour réduire ses déficits tout en faisant face à une population souffrant d’un coût de la vie élevé. Les manifestations, qui avaient débuté pacifiquement, sont devenues violentes. Plus de 40 personnes sont mortes, selon des groupes de défense des droits.
Lundi, Ruto a accusé la Fondation Ford d’avoir financé les manifestations, mais n’a fourni aucune preuve. La Fondation Ford a nié ces affirmations, affirmant qu’elle ne finance pas les manifestations et maintient une politique non partisane.