Le Congo a déclaré qu’il n’exigerait pas le retrait des soldats de maintien de la paix de l’ONU de sa province du Nord-Kivu en raison de la présence des forces rwandaises et des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
La ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner a déclaré que la situation dans l’est du pays n’était pas propice à un retrait des troupes.
Un rapport de l’ONU a indiqué cette semaine que 3 000 à 4 000 soldats rwandais combattaient l’armée congolaise et supervisaient les opérations rebelles.
Vendredi, l’armée congolaise a accusé les rebelles de violer un cessez-le-feu humanitaire annoncé par les États-Unis.
Le président Félix Tshisekedi a exigé en septembre dernier le retrait des soldats de maintien de la paix, les accusant de refuser d’affronter les rebelles. Des dizaines de personnes ont été tuées lors de manifestations visant les bases de la MONUSCO dans l’est du Congo.
Dans une première phase, les soldats de la paix ont achevé leur départ de la province du Sud-Kivu en juin.
Les rebelles du M23 ont ravivé leur insurrection en 2022, reprenant de vastes zones du Nord-Kivu des mains du gouvernement et déplaçant près d’un million de personnes.
Les rebelles affirment qu’ils protègent les communautés ethniques tutsi du génocide.