La Banque mondiale a publié mercredi ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne, exprimant la crainte d’une décennie perdue pour le continent, confronté à une instabilité croissante.
Pour l’année en cours, la croissance devrait atteindre 2,5%, estime l’institution, contre 3,6% l’an dernier, en raison notamment du ralentissement des principales économies de la région.
En effet, l’économie du Nigeria devrait croître de 2,9 %, tandis que celle de l’Angola atteindra 1,3 % et celle de l’Afrique du Sud de seulement 0,5 %.
Plus problématique encore pour la région, son PIB par habitant qui n’a pas augmenté depuis 2015, selon l’institution financière mondiale, qui souligne que la croissance de cet indicateur pourrait n’être que de 0,1% par an sur la période 2015 à 2025.
Des raisons telles que l’instabilité politique et la fragilité, ainsi que la montée des conflits et de la violence, sont citées par l’institution comme les principaux responsables du ralentissement et de la forte récession dans certains pays, comme le Soudan, dont l’économie devrait se contracter de 12 % cette année. , car il est confronté à un conflit de longue durée.
Pire encore, la dette publique reste préoccupante, avec plus d’une vingtaine de pays de la région présentant un risque élevé de surendettement.
Même si la situation économique reste complexe, la Banque mondiale souligne néanmoins que certains aspects s’améliorent, l’inflation étant moins marquée cette année qu’en 2022, à 7,3% contre 9,3%.
En outre, certaines zones de la région s’en sortent mieux, comme la CEDEAO en Afrique de l’Ouest, qui devrait connaître une croissance cumulée de 5,1 %, et la Communauté d’Afrique de l’Est, dont l’économie devrait croître de 4,9 %.