Les candidatures pour l’élection présidentielle d’octobre au Cameroun commencent à se présenter.
Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle d’octobre a officiellement débuté lundi au Cameroun. Mais ce n’est que jeudi que les choses se sont accélérées, lorsque le président Paul Biya a déposé sa candidature par l’intermédiaire de son mandataire Jean Nkuete.
« Nous venons de déposer le dossier du président national du RDPC, pour le poste de président de la République, sachant que le peuple camerounais est suffisamment mature pour faire la différence entre ce qui est fait et ce qui est fait », a déclaré Nkuete aux journalistes.
Une déclaration de Cabral Libi, du PCRN, a suivi de près. Mais c’est du côté de Bamenda que le chef du SDF, Joshua Osih, a donné rendez-vous à ses partisans.
Le candidat du Front social-démocrate (SDF), parti historique, a déposé son dossier au siège régional d’Elecam pour le Nord-Ouest. Un événement marquant pour Osih dans une ville touchée par la crise dans les régions anglophones du pays.
« Il est très important de savoir que nous avons une identité politique », a déclaré Osih aux journalistes après avoir déposé sa candidature, « et cette identité politique trouve ses racines dans cette ville. C’est pourquoi nous y avons notre siège national. Il était donc impossible de croire que nous allions déposer notre candidature ailleurs.»
Prise de force
Mais la situation a pris une autre tournure ces dernières 24 heures avec le dépôt de candidatures à Yaoundé : Bello Bouba Maigari, actuellement ministre du gouvernement de Paul Biya, au nom du PNUD, Issa Tchiroma Bakary, ministre démissionnaire, Tomaïno Ndam Njoya de l’UDC et Léon Theiller Onana, adversaire de Paul Biya au sein du RDPC.
Patricia Hermine Tomaïno Ndam Ndoya, candidate de l’UPC à la présidentielle, a plaidé en faveur des candidates : « Il est grand temps que les Camerounais comprennent que les femmes sont la voix de la paix, de la paix dont nous avons besoin et de la sincérité. Nous allons travailler avec toutes les catégories, les intellectuels. »
La candidature la plus attendue vendredi était celle de Maurice Kamto, farouche opposant au régime de Yaoundé.
Un candidat soutenu par le Manidem d’Anicet Ekane. Kamto, qui fait sensation, défiant tous les pronostics, n’a pas parlé à la presse. Lui et Anicet Ekane doivent tenir une conférence de presse ce samedi au siège de leur parti, où ils devraient dévoiler leur stratégie pour l’avenir.



