De nouvelles vidéos circulent montrant des civils escortés par des individus armés vers une destination inconnue. Des personnes âgées et des enfants, incapables de suivre, sont menacés avec des couteaux. D’autres images montrent les corps sans vie de civils, victimes présumées d’un massacre à Gayeri, une ville de l’est du Burkina Faso.
En réaction, le gouvernement a condamné la diffusion de vidéos « trompeuses », qui, selon lui, présentent faussement des « massacres ethniques ». Un communiqué du gouvernement décrit cette situation comme faisant partie d’une « campagne politico-médiatique » plus vaste visant à ternir l’image du pays.
Selon le porte-parole, l’objectif est d’attiser les « tensions communautaires » et de provoquer un conflit interethnique. Il a rassuré les citoyens sur le fait que le Burkina Faso reste attaché à la paix et au droit de tous les Burkinabè à vivre librement et dignement sur leurs terres ancestrales. Dans le même ordre d’idées, le procureur Blaise Bazié a confirmé l’ouverture d’une enquête sur des messages incitant à « l’extermination » de personnes appartenant à un groupe ethnique particulier, ciblant souvent les Peuls.
Un appel à témoins a été lancé, exhortant le public à signaler toute personne diffusant des discours de haine en ligne.