Des Kényans manifestent à Nairobi contre les enlèvements ciblant les critiques du gouvernement, appelant à la libération des disparus et à la fin des abus.
N’Djamena, 29 décembre (Reuters) – Les Tchadiens votaient dimanche lors d’une élection législative boycottée par l’opposition qui devrait consolider le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby et compléter la transition du pays producteur de pétrole vers un régime constitutionnel.
Déby a été élu lors d’un scrutin contesté en mai, trois ans après avoir pris le pouvoir et s’être déclaré dirigeant intérimaire lorsque des rebelles ont tué son père, le président Idriss Déby, sur le champ de bataille.
Le parti Transformateurs du leader de l’opposition Succès Masra et plusieurs autres partis ont boycotté l’élection législative de dimanche, la première du pays depuis plus d’une décennie. Ils boycottent également les élections municipales et régionales qui se tiennent également dimanche.
Les bureaux de vote ont ouvert pour les nomades et les membres de l’armée samedi, et à 7 heures (6h00 GMT) dimanche pour le grand public. Plus de huit millions de personnes sont inscrites pour voter.
Les résultats provisoires sont attendus d’ici le 15 janvier 2025, et les résultats définitifs d’ici le 31 janvier 2025, dans ce grand pays principalement désertique d’Afrique centrale.
« C’est la première fois que je vote pour trois candidats en même temps – pour les élections législatives, provinciales et municipales », a déclaré Moussa Ali Hissein, âgé de 27 ans.
« J’espère que ces candidats tiendront leurs promesses envers les jeunes. J’ai surtout besoin d’un emploi. »
Abel Moungar, 31 ans, a déclaré qu’il espérait voir une amélioration de la situation sociale et économique des Tchadiens.
« J’avais peur que les gens boycottent les élections, mais Dieu merci, ils sont venus voter comme moi », a-t-il déclaré.
Le mois dernier, le Tchad, allié clé de l’Occident dans la lutte contre les militants islamistes dans la région du Sahel, a mis fin à son pacte de coopération en matière de défense avec la France et menacé de se retirer d’une force de sécurité régionale multinationale.
Il accueille plus de 600 000 réfugiés ayant fui la guerre au Soudan voisin, a déclaré l’ONU en mai.