Trois ans se sont écoulés depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir au Burkina Faso par un coup d’État. Il a justifié sa prise de pouvoir en affirmant que les dirigeants précédents n’avaient pas protégé le pays des violences djihadistes et a promis de rétablir la sécurité en quelques mois.
Trois ans plus tard, l’armée est mieux armée et des milliers de volontaires ont rejoint ses rangs. Mais sur le terrain, peu de changements ont eu lieu.
Des groupes terroristes contrôlent toujours de vastes zones du pays et la violence continue. Selon l’ONG ACLED, le Burkina Faso a subi autant d’attaques en 2024 et 2023 que les années précédentes, mais avec un nombre de victimes deux fois plus élevé. Près de 16 000 personnes ont été tuées dans des attaques en seulement deux ans.
Parallèlement, les libertés se réduisent. Les organisations de défense des droits humains signalent une augmentation des détentions arbitraires et une répression des libertés politique, syndicale et de la presse.
Aujourd’hui, le Burkina Faso est le pays le plus touché par le terrorisme au monde, un triste bilan, trois ans après les promesses de paix.
Malgré cela, la popularité de Traoré a explosé depuis son accession au pouvoir. Il a engagé des réformes radicales qui trouvent un écho auprès de nombreux Burkinabés.