La Cour constitutionnelle du Gabon a approuvé une liste de huit candidats pour l’élection présidentielle du mois prochain dans ce pays d’Afrique centrale, dont le président par intérim Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État militaire en 2023.
Bien que les dirigeants de transition ne soient généralement pas autorisés à se présenter aux élections, le Gabon a approuvé à une majorité écrasante en novembre une nouvelle constitution qui exemptait Nguema, attisant ainsi les craintes de l’opposition et des analystes quant à une possible volonté de la junte de se maintenir au pouvoir.
La junte a promis que le référendum constitutionnel constituerait un tremplin vers un régime démocratique.
Nguema, 50 ans, a mis fin au règne de longue date de son prédécesseur Ali Bongo et de sa famille sur ce pays riche en pétrole mais pauvre lors de ce coup d’État, le huitième en Afrique de l’Ouest et du Centre entre 2020 et 2023.
Nze, 57 ans, qui se présente comme candidat indépendant, donne comme principal rival à Nguema le dernier Premier ministre de Bongo, Alain Claude Billie.
Parmi les autres candidats approuvés par la Cour vendredi figurent Stéphane Germain Iloko Boussengui, ancien membre du Parti démocratique gabonais de Bongo, qui a fondé son propre mouvement, le « grand rassemblement arc-en-ciel », et l’inspecteur des impôts Joseph Lapensee Essigone.
L’entrepreneuse gabonaise Gninga Chaning Zenaba est la seule femme en lice.