Le gynécologue Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel, de la République démocratique du Congo, a organisé samedi un rassemblement dans sa ville natale, promettant de lutter contre la corruption et les conflits s’il était élu président le mois prochain.
S’adressant à ses partisans à Bukavu, le célèbre médecin a déclaré qu’il utiliserait le pouvoir politique pour mettre fin à la guerre, à la famine mais aussi pour lutter contre la corruption.
« Donnez-moi le pouvoir de diriger ce pays, et je mettrai fin à la guerre, c’est la première chose à faire. Deuxièmement, nous allons éradiquer la famine. Et troisièmement, nous allons lutter contre la lutte contre la faim. -des valeurs qui tourmentent notre société », a déclaré Mukwege à la foule rugissante.
Bien qu’elle soit l’un des pays les plus riches en ressources naturelles au monde, parmi lesquelles la deuxième plus grande forêt tropicale, la RDC reste très dépendante des importations en termes de subsistance.
Un point soulevé par le médecin, qui encourage la population à atteindre l’autosuffisance alimentaire, même si certains ont du mal à croire aux programmes ambitieux des candidats.
« Pourquoi toute la nourriture que nous mangeons est-elle importée alors que nous pouvons la cultiver nous-mêmes ? Et il n’y a pas d’usines. Nous avons donc l’obligation de travailler au développement de notre pays. Je pense que le Congo est un cadeau que Dieu nous a fait, et nous les Congolais avons l’obligation de prendre ce pays et de l’amener au sommet », a ajouté le Docteur avec passion.
« Je n’ai pas encore de candidat, car je les trouve tous démagogues, du premier au dernier. La seule chose qui m’importe, c’est que je sais que c’est mon devoir civique : je dois voter. Il me reste donc deux candidats ». semaines pour faire un choix rationnel pour la nation et l’ensemble de la communauté », a expliqué un jeune habitant de Bukavu, Elie Yengayenga.
Ce pays d’Afrique centrale déchiré par un conflit et comptant environ 100 millions d’habitants, doit organiser des élections présidentielles et parlementaires le 20 décembre.
Le président sortant, Félix Tshisekedi, se présente aux élections aux côtés de 24 autres candidats.
La campagne électorale officielle a débuté le 19 novembre.