Un sommet historique sur le climat en Afrique s’est terminé mercredi après que les dirigeants ont adopté une déclaration soulignant le potentiel du continent en tant que puissance verte, a déclaré le président kenyan William Ruto.
« Nous poursuivons la déclaration de Nairobi », a déclaré Ruto, clôturant la conférence de trois jours.
Il avait insisté pour un changement de discours dans les négociations, en se concentrant sur le passage de l’Afrique aux énergies propres, alors même que le continent se remet des catastrophes liées au climat.
« Cette déclaration servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial du changement climatique », indique la version finale du document consultée par l’AFP.
Les analystes affirment qu’une voix africaine unie pourrait générer une dynamique pour une série de rassemblements clés menant à un sommet crucial de l’ONU sur le climat qui débutera en novembre, y compris la réunion du G20 à New Delhi ce week-end.
La déclaration appelle à « une nouvelle architecture de financement qui réponde aux besoins de l’Afrique, y compris la restructuration et l’allègement de la dette », alors que la frustration monte face au coût élevé du financement sur le continent.
Il demande également aux riches pollueurs de carbone d’honorer leurs engagements climatiques de longue date envers les pays les plus pauvres et exhorte les dirigeants mondiaux à soutenir une proposition de « taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation ».
Le continent, composé de 54 nations, est extrêmement vulnérable aux impacts croissants du changement climatique, mais le sommet s’est largement concentré sur les appels à débloquer les investissements dans les énergies propres.
« Une nouvelle Afrique est là et elle est synonyme d’affaires », a déclaré Ruto.
Le sommet a vu des promesses de financement d’une valeur de 23 milliards de dollars « pour les efforts de croissance verte, d’atténuation et d’adaptation » à travers le continent, a-t-il déclaré.
Des visions concurrentes de l’avenir énergétique mondial vont probablement se manifester lors des négociations de la COP28 dans les Émirats arabes unis, riches en pétrole, où le monde fera le point sur les efforts encore insuffisants pour réduire les émissions de chaleur de la planète.