La Cour constitutionnelle de Centrafrique a validé lundi les résultats du référendum constitutionnel de juillet, affirmant que le camp du « oui » l’a emporté à 95,3 % contre le camp du « non » qui a recueilli 4,97 %.
La Cour constitutionnelle « valide donc la nouvelle constitution du 30 juillet 2023 », précise-t-elle.
Les résultats validés ont montré que 57,23% ont participé aux élections sur environ 1,7 millions d’électeurs inscrits.
La nouvelle constitution porte le mandat présidentiel de cinq à sept ans et supprime la limite de deux mandats, donnant ainsi au président Faustin Archange Touadera le feu vert pour briguer un troisième mandat.
Touadera a proposé des modifications à la constitution l’année dernière, arguant que la nouvelle constitution aiderait le pays à se développer.
Cependant, l’opposition a dénoncé les résultats, affirmant que les changements constitutionnels visaient à créer une « présidence à vie » pour Touadera.
Touadera, 66 ans, a été élu en 2016 lors d’un scrutin qui a suivi une guerre civile et réélu en 2020 lors d’une élection perturbée par des groupes rebelles armés.
En août 2022, il forme une commission chargée de rédiger une nouvelle constitution.
La République centrafricaine a rejoint d’autres pays africains comme le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda, la République du Congo et la Côte d’Ivoire, qui ont modifié ces dernières années leur constitution pour permettre aux présidents de rester en fonction.