Mardi 1er mars, le chef du Conseil de transition a signé la charte définissant la période transitoire de 3 ans avant la tenue d’élections libres dans le pays, selon l’Agence France-Presse.
Cette action est intervenue plus d’un mois après qu’il a pris le pouvoir lors d’un coup d’État qui l’a conduit à renverser le président élu.
Selon la charte de transition signée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaugo Damiba, qui a remplacé fin janvier l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, « la durée de la transition est fixée à 36 mois à compter de la date d’investiture du président ».
La période de transition est plus longue que les 30 mois proposés par un comité technique mis en place par le conseil militaire au début du mois dernier et en vertu d’un projet de charte qui a été discuté pendant plusieurs heures lors de réunions entre le régime et des groupes civils lundi et mardi.
Participaient également à ces réunions des partis politiques, des syndicats, des jeunes et des femmes, ainsi que des personnes déplacées par les attaques djihadistes qui ont frappé le Burkina Faso depuis 2015.
La charte précise également que le président de transition « n’est pas éligible aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition ».
Cette disposition s’applique également aux 25 membres du gouvernement de transition.
La charte précise que l’une des missions principales de la transition est de « lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité du territoire national ».
Il vise également à « apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire, aux drames sociaux, économiques et communautaires causés par l’insécurité » et « renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption ».