Le président tanzanien, Samia Suluhu Hassan, fait face à une pression internationale croissante. Une coalition d’organisations de la société civile et d’instances juridiques, tant régionales que mondiales, a saisi la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle enquête sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis pendant et après l’élection présidentielle contestée du 29 octobre.
La pétition de 82 pages, déposée par des organisations telles que le barreau de Madrid et l’Association mondiale des juristes, détaille les accusations de meurtres commandités par l’État, de torture, de disparitions forcées, de violences sexuelles et de déplacements massifs de populations civiles.
Ces atrocités présumées auraient eu lieu sous l’autorité de M. Suluhu, alors commandant en chef des forces armées. Un avocat représentant les victimes affirme qu’elle porte la responsabilité ultime d’avoir autorisé les violences contre les civils.
Face à l’indignation générale, le gouvernement tanzanien a annulé les célébrations de la fête de l’Indépendance. M. Suluhu, quant à lui, défend les résultats de l’élection et propose un processus de réconciliation limité, largement critiqué comme insuffisant.
Bien que la CPI n’ait pas encore ouvert d’enquête formelle, les pétitionnaires l’exhortent à agir d’urgence.
Les appels de plus en plus nombreux à demander des comptes au président Suluhu marquent un moment critique alors que la Tanzanie fait face à sa crise politique la plus grave depuis des décennies, et que la communauté internationale a les yeux rivés sur la réponse de La Haye dans les mois à venir.




