L’Éthiopie négocie actuellement avec ses créanciers la conversion de ses prêts commerciaux en prêts concessionnels, ce qui pourrait réduire considérablement ses taux d’intérêt.
Lors d’une récente allocution devant le Parlement, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que la dette extérieure du pays avait été ramenée à moins de 23 milliards de dollars, entraînant un gel des nouveaux emprunts commerciaux.
Il a exposé la stratégie gouvernementale de gestion de la dette extérieure, axée sur la restructuration des prêts existants afin d’obtenir des conditions plus avantageuses.
Cette initiative fait suite aux réformes macroéconomiques précédemment mises en œuvre, qui ont déjà permis la restructuration de 4 à 4,5 milliards de dollars de prêts extérieurs.
Le Premier ministre a également souligné que les créanciers du G20 soutiennent les efforts de restructuration de l’Éthiopie. Cependant, les détenteurs d’euro-obligations insistent pour un remboursement aux conditions commerciales initiales, compte tenu de la hausse des recettes d’exportation du pays. En réponse, l’Éthiopie plaide pour que ces dettes soient gérées dans le cadre de l’Accord-cadre commun, qui offre des conditions de prêt plus favorables.
Deuxième économie d’Afrique de l’Est, l’Éthiopie a entamé l’an dernier des discussions pour résoudre ses problèmes de remboursement de dette. En septembre, sa dette extérieure totale s’élevait à plus de 23 milliards de dollars, dont seulement 5 % environ étaient détenus par des créanciers privés, le reste étant principalement constitué d’une obligation en euros d’un milliard de dollars.




