Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2025, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a lancé un avertissement sévère à la communauté internationale, qualifiant les violences persistantes dans l’est du Congo de « génocide silencieux ».
S’exprimant devant les dirigeants mondiaux, Félix-Antoine Tshisekedi a lancé un appel urgent à la reconnaissance internationale de la crise et exigé des mesures concrètes. « Le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur soutien au M23 et le rétablissement de l’autorité de l’État congolais sur l’ensemble des zones occupées constituent des conditions non négociables pour une paix durable », a-t-il déclaré.
L’est de la RDC, région riche en minerais, est en proie à un conflit depuis plus de trois décennies. La violence s’est fortement intensifiée depuis 2021 avec la résurgence du groupe rebelle M23, qui, selon les Nations Unies, bénéficie du soutien militaire du Rwanda voisin. Une récente enquête de l’ONU a mis en évidence de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par toutes les parties impliquées dans le conflit.
Tshisekedi a appelé l’ONU et ses États membres à aller au-delà des mots. « Reconnaissez le génocide congolais, soutenez notre lutte pour la vérité et la justice, et aidez-nous enfin à construire une paix durable au cœur de l’Afrique », a-t-il déclaré.
Il a également exhorté l’ONU à imposer des sanctions ciblées aux responsables de crimes de guerre et de crimes économiques, et à perturber le commerce illicite de minerais qui continue d’alimenter la violence. « Pendant des décennies, les minerais ont financé la guerre et des tragédies humaines », a-t-il souligné.