Un responsable qatari a déclaré dimanche qu’un projet d’accord visant à mettre fin aux combats entre la République démocratique du Congo et le M23 avait été communiqué au gouvernement et aux rebelles.
« Nous reconnaissons les défis sur le terrain et espérons qu’ils pourront être rapidement surmontés grâce au dialogue et à un engagement sincère », a ajouté le responsable impliqué dans les efforts de médiation.
Cette nouvelle intervient avant la date limite du 18 août, convenue le mois dernier entre Kinshasa et le groupe rebelle soutenu par le Rwanda, pour parvenir à un accord de paix.
Il a déclaré que, bien que le calendrier n’ait pas été respecté, « les deux parties ont répondu positivement au facilitateur et ont exprimé leur volonté de poursuivre les négociations ».
La feuille de route de la Déclaration de principes signée le 19 juillet au Qatar prévoyait que les négociations débuteraient le 8 août et qu’un accord final serait conclu d’ici lundi.
Depuis qu’il a repris les armes fin 2021, le groupe armé M23 s’est emparé de vastes territoires dans l’est de la RDC, avec le soutien du Rwanda, déclenchant une crise humanitaire de plus en plus grave.
Les combats ont repris en début d’année lorsque le M23 a pris le contrôle des villes clés de Goma et Bukavu et y a installé ses propres administrations.
Le responsable a ajouté que le Qatar « accueille actuellement à Doha une importante session de négociations visant à assurer le suivi de la mise en œuvre de la déclaration et à finaliser un accord ».
Ni Kinshasa ni le M23 n’ont commenté ces dernières déclarations.
Sur le terrain, dans l’est de la RDC, les violences se poursuivent et se sont intensifiées depuis le 8 août autour de la ville de Mulamba, où la ligne de front est relativement stable depuis mars.
L’armée congolaise a accusé mardi le M23 d’avoir mené de « multiples attaques » contre ses positions dans l’est du pays, menaçant ainsi le fragile cessez-le-feu.
Plus de deux millions de personnes ont fui les violences depuis janvier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où le M23 est actif, selon les Nations Unies.