Trois mois avant l’élection présidentielle ivoirienne, Alassane Ouattara, dirigeant de longue date, a annoncé sa candidature pour un quatrième mandat, mettant fin à des mois de spéculations.
« Je suis candidat car je souhaite que notre chère Côte d’Ivoire demeure un pays prospère, en paix et en sécurité », a-t-il déclaré mardi lors d’une allocution télévisée.
Le président de 83 ans a déclaré que son état de santé et la Constitution du pays lui permettaient de briguer un nouveau mandat.
Ouattara, président depuis 2011, a déclaré que le pays était confronté à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent.
« En effet, la menace terroriste s’accroît dans la sous-région et les incertitudes économiques internationales constituent un risque pour notre pays », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’il estimait que la gestion de cette situation nécessitait une personne expérimentée.
Depuis des mois, la majorité présidentielle de Ouattara appelle à sa candidature lors de grandes manifestations à travers le pays.
Lors de sa désignation comme candidat, son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), a salué son bilan et l’a décrit comme le seul garant de la stabilité dans la sous-région.
Mais l’annonce de sa candidature risque de susciter la colère de l’opposition ivoirienne, qui avait boycotté les élections précédentes pour protester contre son troisième mandat, jugé inconstitutionnel.
En 2016, Ouattara a réinitialisé la limite du nombre de mandats présidentiels en modifiant la Constitution pour se permettre de se présenter. Élections de 2020.
Le président sera probablement confronté à plusieurs figures de l’opposition lors des élections, à condition qu’elles obtiennent l’approbation nécessaire pour se présenter.
Tidjane Thiam, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et l’ancien président Laurent Gbagbo, à la tête du Parti du peuple africain de Côte d’Ivoire (PPACI), contestent actuellement leur exclusion de la liste électorale.
Les deux principaux partis d’opposition ont lancé une campagne commune pour exiger la réintégration de leurs dirigeants exclus avant l’élection présidentielle.
Le dépôt des candidatures se clôture fin août, avant le premier tour de l’élection présidentielle, le 25 octobre.