Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a conclu sa visite au Canada mardi. Le Canada avait accueilli le sommet du G7, au cours duquel des pays non membres du G7, comme l’Afrique du Sud, ont participé au Sommet de sensibilisation des dirigeants du G7, axé sur des questions telles que la sécurité énergétique.
Selon la présidence sud-africaine, Ramaphosa a renforcé ses liens avec le Canada, pays hôte, et a travaillé à l’harmonisation stratégique avec les autres membres du G7.
Bien que très attendue et évoquée par Ramaphosa avant le sommet, une rencontre bilatérale entre le dirigeant sud-africain et le président américain Trump n’a pas eu lieu.
Cette rencontre aurait pu être l’occasion d’améliorer les relations après la visite désastreuse de Ramaphosa à la Maison Blanche en mai, au cours de laquelle Trump avait accusé l’Afrique du Sud, sans preuve, de commettre un « génocide » contre les Sud-Africains blancs.
Mais Trump a quitté le sommet un jour plus tôt que prévu, invoquant la situation explosive au Moyen-Orient comme raison de son retour aux États-Unis.
Le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré mardi soir, dans son discours de clôture, que le départ anticipé de Trump était dû à la situation « extraordinaire » au Moyen-Orient, et non à un événement survenu pendant le sommet. « Il n’y a eu aucun problème », a-t-il déclaré. « M. Trump estimait qu’il était préférable d’être à Washington, et je le comprends. »
Une multitude de crises internationales
Six des dirigeants du G7 ont discuté de la guerre de la Russie en Ukraine et du conflit israélo-iranien, mais n’ont pas réussi à parvenir à des accords majeurs sur ces sujets et sur bien d’autres, clôturant ainsi un sommet contraint de tenter de déterminer comment le club des pays riches pourrait continuer à influencer la politique mondiale malgré le départ anticipé du président américain Donald Trump.
Le Premier ministre canadien Mark Carney et ses homologues du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon ont été rejoints mardi lors des dernières séances par le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
Les autres dirigeants ont convenu de lutter ensemble contre ce qu’ils appellent les politiques non marchandes susceptibles de compromettre l’accès mondial aux minéraux critiques. Ils se sont également engagés à limiter les effets néfastes de l’intelligence artificielle sur l’emploi et l’environnement, tout en exploitant le potentiel de la « révolution technologique ».
Un consensus existait sur d’autres questions, mais bien que le sommet ait été censé mettre en avant l’unité sur les principales préoccupations mondiales, aucune déclaration commune sur le conflit en Ukraine n’a été publiée.
Zelenskyy devait rencontrer Trump alors que les dirigeants mondiaux se réunissaient à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes, mais cette rencontre a été annulée. Les États-Unis avaient également signé un accord leur accordant un accès aux vastes ressources minérales de l’Ukraine.
Le sommet a également été largement éclipsé par une confrontation autour du programme nucléaire iranien, qui pourrait s’intensifier. Israël a lancé une campagne de bombardements aériens contre l’Iran, et ce dernier a riposté avec des missiles et des drones.