NAIROBI, 17 mars (Reuters) – Le Kenya et le Fonds monétaire international (FMI) discuteront d’un nouveau programme de prêt pour ce pays d’Afrique de l’Est, les deux parties ayant convenu d’abandonner la neuvième revue du prêt actuel de 3,6 milliards de dollars.
Le Kenya a besoin d’un soutien continu pour maintenir son économie sur la bonne voie après la flambée des coûts du service de sa dette due à une frénésie d’emprunts au cours de la dernière décennie.
« Les autorités kenyanes et les services du FMI sont parvenus à un accord sur le fait que la neuvième revue des programmes actuels de la Facilité élargie de crédit et de la Facilité élargie de crédit n’aura pas lieu », a déclaré Haimanot Teferra, cheffe de mission du FMI, dans un communiqué publié à l’issue d’une visite à Nairobi.
Le FMI a reçu une demande officielle du gouvernement kenyan pour un nouveau programme, a-t-elle ajouté.
Le programme actuel a débuté en avril 2021 et doit expirer le mois prochain. Sa mise en œuvre a toutefois été entravée par les manifestations meurtrières contre la hausse des impôts l’année dernière et par un différend concernant un nouvel emprunt auprès des Émirats arabes unis.
Le ministre des Finances, John Mbadi, a déclaré à Reuters le mois dernier que le gouvernement chercherait à mettre en place un programme de financement.
Dans le cadre du programme de prêt actuel, un total de 3,12 milliards de dollars avait été approuvé pour décaissement fin octobre dernier, selon le FMI.
Le gouvernement kenyan s’efforce de trouver de nouvelles sources de financement, notamment en augmentant les recettes fiscales, afin de faire face à la croissance des dépenses et aux coûts astronomiques du service de la dette.
Le ratio dette totale/PIB du Kenya s’élevait à 65,7 % en juin dernier, selon les données du ministère des Finances, bien au-dessus du seuil de 55 % considéré comme soutenable.
(Cet article a été republié afin de supprimer un mot superflu dans le titre.)