Une alliance rebelle dominée par les Touaregs dans le nord du Mali a accusé des soldats maliens, accompagnés de mercenaires russes Wagner, d’avoir tué 24 civils qui se dirigeaient vers le nord de l’Algérie depuis la ville de Gao, alors que l’armée a signalé des affrontements dans la région.
Le Mali, dirigé par une junte militaire, lutte depuis plus d’une décennie contre des groupes djihadistes alliés à l’État islamique et à Al-Qaïda tout en luttant contre une histoire beaucoup plus longue de rébellion dirigée par les Touaregs dans le nord.
Dans un communiqué publié lundi soir, le Front de libération de l’Azawad (FLA) a déclaré que les civils voyageaient dans deux véhicules, dont l’un a été incendié tandis que l’autre s’est échappé avec des survivants.
Les membres des familles des trois victimes, ainsi qu’un porte-parole de l’association locale de défense des droits de l’homme Kal Akal, ont confirmé l’incident à Reuters. L’un des véhicules transportait des migrants, a déclaré un membre de la famille du chauffeur.
Par ailleurs, les FLA ont indiqué que des soldats maliens et des combattants Wagner avaient tué quatre personnes dimanche dans le village d’Aslagh, dans la région de Kidal.
Dans un troisième incident, des combattants des FLA se sont affrontés avec des soldats maliens et des combattants Wagner entre Anefis et Aguelhok, dans la région de Kidal, faisant cinq morts parmi les combattants des FLA, selon une source des FLA.
Un porte-parole des forces armées maliennes n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Dans un communiqué publié lundi, les forces armées ont déclaré qu’une série d’affrontements avait eu lieu à l’ouest d’Aguelhok et au nord-ouest d’Anefis, tuant sept « terroristes », terme utilisé par les FLA pour désigner les rebelles. Le communiqué indique également que les forces armées ont ciblé « un groupe de terroristes » à l’aide de drones tôt lundi dans la même zone.