En Guinée, le gouvernement de Mohamed Biavogui a annoncé vendredi que le rétablissement de l’ordre constitutionnel n’aura pas lieu avant le déroulement du recensement général.
La condition est répertoriée parmi 10 autres conditions préalables, notamment :
« Recensement administratif aux fins de l’état civil », « Listes d’inscription des électeurs », « Rédaction de la nouvelle constitution », « Organisation du référendum », « Rédaction des lois fondamentales », puis « Organisation des élections locales ». Elle a été suivie d’élections législatives, de la « création des institutions nationales issues de la nouvelle constitution » et enfin des « élections présidentielles ».
Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Transmission des Autorités a proposé différentes démarches sans donner de calendrier précis.
Cette déclaration intervient après que le président de la CEDEAO, Jean-Claude Cassie Pro, a donné au chef de la Guinée, le colonel Domboya, jusqu’au 22 avril pour présenter un calendrier pour les élections démocratiques. Sinon, a-t-il averti, le pays ferait face à davantage de sanctions.
4 ans de plus ?
a déclaré Cheikh Tidiane Traoré, leader du Mouvement pour la République (MPR).
Le colonel Mamadi Domboya a pris le pouvoir le 5 septembre 2021 à Conakry, renversant le président Alpha Condé, dont les dernières années à la tête de l’État avaient été marquées par des mois d’intenses manifestations répressives.
L’officier, qui a refusé d’être dicté par la CEDEAO ou qui que ce soit d’autre, a déclaré que le calendrier serait fixé par le Conseil national de transition, un organe qui agit comme un organe législatif. Ses 81 membres ont été nommés par le colonel du président lui-même et sont en fonction depuis février.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a insisté en vain pour que des élections aient lieu dans les six mois suivant le coup d’État de septembre. L’organisme régional a suspendu l’adhésion de la Guinée et imposé des sanctions aux membres de la junte.