Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué jeudi qu’il souhaiterait poursuivre son mandat en tant que président, tout en soulignant que son parti n’avait pas encore pris de décision officielle concernant son candidat pour l’élection présidentielle de cette année. À 83 ans, Ouattara, qui a été réélu pour un troisième mandat contesté en 2020, a longtemps affirmé son désir de se retirer, mais a également suggéré que sa décision dépendait de l’engagement de ses anciens rivaux politiques à se retirer également.
Lors de son discours à la communauté diplomatique à Abidjan, Ouattara a fait part de sa santé robuste et de son enthousiasme à continuer de servir son pays. Cette déclaration constitue le signal le plus fort jusqu’à présent qu’il pourrait bien se présenter pour un quatrième mandat d’Ouattara lors de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025.
Le soutien de son parti à une candidature de Ouattara
Bien qu’Ouattara ait affirmé son désir de quitter la scène politique après son troisième mandat, la situation a évolué ces dernières années. En septembre, le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), a exprimé son soutien à une éventuelle candidature d’Ouattara pour un quatrième mandat d’Ouattara. Cependant, la nomination officielle et l’acceptation de sa candidature n’ont pas encore eu lieu, ce qui laisse planer une incertitude sur la suite du processus électoral.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, après une crise post-électorale dévastatrice, Ouattara a réussi à stabiliser le pays et à favoriser une croissance économique importante. Son leadership a été marqué par des réformes économiques majeures, une amélioration des infrastructures et une position diplomatique forte en Afrique de l’Ouest. Néanmoins, la question de sa succession et de l’avenir politique de la Côte d’Ivoire reste délicate.
Un défi pour l’avenir politique de la Côte d’Ivoire
L’éventualité d’un quatrième mandat d’Ouattara soulève des interrogations parmi la population ivoirienne et la communauté internationale. Bien que la Côte d’Ivoire ait connu une relative stabilité ces dernières années sous la direction d’Ouattara, certains soulignent que le pays a besoin de renouveler ses dirigeants pour éviter une concentration excessive du pouvoir. D’autres, en revanche, estiment que Ouattara, avec son expérience et son autorité, reste la meilleure personne pour garantir la continuité des réformes et maintenir la stabilité politique et économique du pays.
Dans son discours, Ouattara a fait allusion à la nécessité d’un compromis de la part de ses opposants politiques, notamment en matière de retrait de la scène politique. Ce commentaire fait écho aux tensions persistantes entre les factions politiques ivoiriennes, où les rivalités sont encore vives, et soulève la question de savoir si un véritable consensus sera atteint avant l’élection de 2025.
Alors que le pays se prépare pour l’élection présidentielle d’octobre, l’attention se porte désormais sur la question de savoir si Ouattara, malgré ses précédentes déclarations, se présentera à la tête du pays pour un quatrième mandat d’Ouattara. En attendant, les discussions politiques et les préparatifs de son parti continueront à dominer la scène politique ivoirienne dans les mois à venir.
La Côte d’Ivoire se trouve donc à un carrefour important de son histoire politique, et le choix du président Ouattara, ou de son successeur, pourrait avoir des répercussions profondes sur l’avenir du pays, tant sur le plan interne qu’à l’échelle régionale.