Le 7 avril, le président du Rwanda, Paul Kagame, a allumé la flamme du souvenir au Mémorial du génocide de Kigali, où reposent plus de 250 000 victimes. Le deuil national durera jusqu’au 13 avril tandis que les activités de commémoration se poursuivront jusqu’au 3 juillet. Elles dureront 100 jours, la durée du conflit en 1994.
Cette guerre civile a commencé un jour après qu’un mystérieux accident d’avion a coûté la vie aux présidents du Rwanda et du Burundi. Pendant plus de deux décennies, des historiens, des enquêteurs judiciaires locaux et internationaux ont travaillé sur le conflit et pourtant, l’ampleur et les circonstances de cet accident et des massacres qui ont suivi continuent de susciter des interrogations. Surtout parmi ceux qui ont échappé et survécu au génocide.
La Belgique et surtout la France ont été pointées du doigt pour leur amitié avec le régime extrémiste hutu qui a massacré les Tutsis et les Hutus modérés. En 2021, le président Emmanuel Macron a déclaré que la France « avait un rôle, une histoire et une certaine responsabilité politique », une première parmi les dirigeants français. Cependant, Macron n’a pas dit que la France avait joué un rôle actif dans ce qui est considéré comme l’un des pires génocides de l’histoire moderne.