Le ministre burkinabé des Affaires étrangères s’est exprimé lundi lors du débat de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Alors que son pays continue de lutter contre un groupe terroriste dans le nord-est, il a déclaré que près de 70 % du territoire était désormais sous contrôle, contre 40 % en 2022.
Le ministre des Affaires étrangères Traoré a également dénoncé ce qu’il a qualifié de propagande contre les forces de défense burkinabè.
Il a souligné « le professionnalisme et la conduite exemplaire » des Forces de défense et de sécurité (FDS) du pays, « qui se manifestent par leur participation aux opérations de maintien de la paix et le reconnaissent à maintes reprises à cette même tribune, la formation continue et l’examen de nos forces de défense et de nos volontaires en droit international humanitaire garantissent que notre conduite professionnelle est irréprochable dans le respect des droits de l’homme. »
Les puissances étrangères « financent et soutiennent le terrorisme »
Karamoko Jean Marie Traoré a déclaré que l’Alliance des Etats du Sahel avait pour objectif premier de « protéger les populations du Sahel qui ont souffert de la crise sécuritaire et humanitaire et contre lesquelles des mesures meurtrières ont été délibérément appliquées pour aggraver davantage leurs souffrances ».
A cet égard, il a réitéré l’accusation de son pays contre l’Ukraine, en tant que « sponsor » des terroristes au Sahel.
« Le soutien populaire et l’enthousiasme suscités par la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) s’expliquent en partie par l’échec et l’incapacité des institutions et mécanismes sous-régionaux à répondre aux préoccupations sécuritaires de nos populations, qui sont légitimes. La création de l’Alliance a été salvatrice et elle sera notre salut. Son objectif premier est de protéger les populations du Sahel qui ont souffert de la crise sécuritaire et humanitaire. et contre lesquels des mesures mortelles ont été délibérément appliquées pour aggraver encore leurs souffrances
Il a déclaré que l’AES attend toujours le Conseil de sécurité de l’ONU auquel elle a fait appel en août dernier et dont elle attend des « décisions fortes ».
Il a réaffirmé le soutien de son pays à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour y inclure l’Afrique.
« Cela nous permettra d’établir le caractère universel de l’ONU et de réparer l’injustice persistante à l’égard de l’Afrique », a-t-il conclu.