La Somalie a officiellement demandé aux Nations Unies de mettre fin à sa mission politique dans le pays, invoquant des priorités stratégiques face aux attaques en cours du groupe extrémiste lié à Al-Qaïda, Al-Shabab.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité et au secrétaire général Antonio Guterres, le ministre somalien des Affaires étrangères Ahmed Moalim Fiqi a exprimé la décision du gouvernement après un examen attentif de ses objectifs stratégiques. Le mandat actuel de la mission, connue sous le nom de MANUSOM, devrait expirer le 31 octobre, ce qui a incité Fiqi à appeler à des procédures rapides pour conclure la mission d’ici là.
Cette mission a joué un rôle important dans la collaboration avec les forces de maintien de la paix de l’Union africaine, son mandat englobant le soutien aux efforts de paix et de réconciliation, les conseils politiques stratégiques et la promotion des droits de l’homme et de l’égalité des sexes.
Reconnaissant la contribution de la MANUSOM, Fiqi a exprimé sa gratitude pour son rôle dans la promotion de la paix et de la stabilité en Somalie. Il a souligné l’engagement du gouvernement à passer à la prochaine phase de partenariat avec l’ONU, en se concentrant sur les priorités de développement à long terme.
Dans une lettre ultérieure datée du 9 mai, Fiqi a affirmé que le gouvernement était prêt à s’engager dans un processus de planification pour passer d’une mission politique à une équipe de pays des Nations Unies, qui se concentre généralement sur les questions de développement. Cette transition, a souligné Fiqi, doit être soigneusement planifiée et initiée rapidement.
La demande de cessation de la mission intervient dans un contexte d’attaques intensifiées d’Al-Shabab, ce qui incite à des efforts internationaux pour renforcer les capacités de sécurité de la Somalie. À la mi-février, les États-Unis ont annoncé leur intention de construire jusqu’à cinq bases militaires pour l’armée somalienne, dans le but de renforcer sa capacité à lutter contre les menaces posées par le groupe extrémiste.
La Brigade Danab, créée en 2017 dans le cadre d’un accord entre les États-Unis et la Somalie, a joué un rôle déterminant dans la réponse aux attaques d’Al Shabab, en servant de force de réponse rapide dans les efforts de lutte contre les activités extrémistes.