Au moins douze militaires ont été tués dimanche dans l’est du Burkina Faso par des jihadistes présumés, ont indiqué des sources sécuritaires à l’AFP, la sixième attaque de ce type dans le pays en dix jours.
« Dimanche, des éléments armés ont attaqué une unité (militaire) autour de Natiaboani. Le bilan provisoire est de douze soldats tombés », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
« C’est une patrouille et une équipe de sécurité qui ont été attaquées par des jihadistes présumés », a indiqué à l’AFP une autre source sécuritaire, ajoutant qu’une dizaine de militaires avaient été tués.
« Plusieurs éléments du côté ennemi ont également été neutralisés », ont-ils précisé, sans donner plus de détails.
Natiaboani est une communauté rurale à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N’Gourma, la plus grande ville de la région administrative de l’Est, qui depuis 2018 est régulièrement prise pour cible par des groupes armés.
Une quinzaine de jeunes ont été enlevés par des individus armés lors d’une attaque vendredi dans la ville voisine de Nagre, selon l’agence de presse du pays.
Le Burkina Faso a connu une recrudescence de la violence après une période de calme relatif suite à la prise de pouvoir d’une junte militaire en janvier.
Des officiers mécontents ont renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, qui avait fait face à des protestations pour sa gestion de l’insurrection jihadiste sanglante.
Le Burkina Faso est aux prises avec des attaques djihadistes depuis 2015, lorsque des militants liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique ont commencé à organiser des raids transfrontaliers depuis le Mali.
Les violences ont fait plus de 2.000 morts et déplacé au moins 1,7 million de personnes, selon un décompte de l’AFP.
Rien qu’en janvier, 160 000 personnes ont fui leur domicile, a annoncé jeudi dernier un groupe d’organisations caritatives internationales.
(AFP)