Samedi 6 janvier, le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a signé une loi annulant le protocole d’accord signé entre le gouvernement de l’Éthiopie et du Somaliland.
Cette décision symbolique intervient alors que l’Éthiopie et une région séparatiste somalienne ont annoncé un accord le 1er janvier.
Dans le cadre de l’accord, le Somaliland prévoit de louer à l’Éthiopie une étendue de terre de 20 km le long de son littoral pour y établir une base navale, a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lors de la signature.
Le président du Somaliland, Muse Bihi Abdi, a déclaré que l’accord comprenait une déclaration selon laquelle l’Éthiopie reconnaîtrait bientôt le territoire en tant que pays indépendant.
C’est là que réside la pomme de discorde. Le Somaliland a toujours contesté le caractère juridiquement contraignant de l’État d’union qui devait former un pays unifié après que la Somalie et le Somaliland aient respectivement obtenu leur indépendance de l’Italie et de la Grande-Bretagne.
La Somalie a qualifié cette décision d’acte d’« agression » et a rappelé son ambassadeur d’Éthiopie.
Le président de l’UA a exhorté l’Éthiopie et la Somalie à s’engager sans délai dans un processus de négociation pour régler leurs différends.
L’Éthiopie a perdu son accès à la mer lors de la sécession de l’Érythrée en 1993. L’Éthiopie utilise le port de Djibouti voisin pour la plupart de ses importations et exportations.