A moins de deux semaines de l’élection présidentielle, le président sortant de la République démocratique du Congo, candidat à sa réélection, était dimanche 10 décembre en campagne électorale à Goma.
La réunion de Félix Tshisekedi, sous haute sécurité, s’est déroulée alors que de vastes pans de la province du Nord-Kivu sont contrôlés par les rebelles du M23.
« Le 20 décembre, j’ai besoin de vos votes pour que nous puissions continuer le combat pour libérer notre pays. Je vous promets que ce combat continuera et que nous débarrasserons notre pays des terroristes du M23 amenés par leur chef Paul Kagame. « .
« Nous allons mettre fin à leur règne barbare et au terrorisme qui endeuille le peuple congolais depuis des décennies », a-t-il ajouté.
Des milliers d’habitants de la capitale provinciale du Nord-Kivu ont assisté à la réunion malgré la pluie.
La ville est l’une des plus grandes de l’est de la RDC.
Construire une armée forte
Tshisekedi a exhorté davantage de Congolais à s’enrôler dans les forces armées pour combattre les rebelles du M23.
« Je vous l’ai dit, nous avons commencé les travaux de reconstruction de notre armée et j’ai besoin de jeunes, d’hommes et de femmes courageux et amoureux de leur pays, pour remplir les rangs de notre armée. Nous en avons déjà reçu 40 000 », mais nous avons encore besoin de plus de vous.
L’économie et la sécurité sont les thèmes principaux de la campagne du président sortant. Il affronte une vingtaine d’adversaires.
La rébellion du M23 a provoqué le déplacement de milliers de personnes. Tshisekedi accuse le Rwanda de soutenir les rebelles. Les experts de l’ONU ont établi un lien entre les rebelles et les forces rwandaises. Kigali nie ces accusations.
Le M23, composé en grande partie de Tutsis congolais, a conclu un accord en 2013 avec le gouvernement congolais et s’est engagé à déposer les armes. Le groupe a repris les armes fin 2021, accusant Kinshasa de ne pas respecter ses engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Depuis, il s’est souvent heurté aux forces gouvernementales et aux forces de maintien de la paix des Nations Unies, qui devraient se retirer progressivement du Congo à la demande du gouvernement.
Roger Mibenge, candidat au poste de député national a exprimé son soutien à Tshisekedi en déclarant : « Il a notre soutien en raison de ses réalisations et de sa réaction à l’agression rwandaise. Nous pensons que nous avons encore besoin de lui pour les 5 prochaines années pour terminer le travail qu’il a commencé.
Plus de 250 soldats sud-soudanais ont quitté vendredi 8 décembre l’est de la République démocratique du Congo. Après les Kenyans, les Sud-Soudanais sont le dernier groupe de la force régionale de l’Afrique de l’Est (EAC) à se retirer de l’est de la RDC.
La violence ravage l’est du Congo depuis des décennies alors que plus de 120 groupes armés et milices d’autodéfense se battent pour le minerai, l’influence et l’argent.
Les efforts de paix avec les rebelles du M23 semblent être au point mort.