Les troupes gouvernementales de la RDC et les soldats de la paix des Nations Unies ont lancé une opération conjointe visant à renforcer la sécurité autour de la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma.
La ville ainsi que Saké font face aux menaces de plusieurs groupes armés, notamment des rebelles du M23. Groupe que le Congo accuse le Rwanda de soutenir.
Les experts des Nations Unies ont conclu dans un rapport que le Rwanda soutient le M23, bien que Kigali nie cette affirmation.
Le commandant de la Force de l’ONU, le lieutenant général Otávio Rodrigues de Miranda Filho du Brésil, était présent lundi 6 novembre au lancement d’une patrouille conjointe et a souligné l’engagement de ses forces à aider les troupes congolaises.
« Nous sommes pleinement engagés dans la protection des citoyens de la RDC et de tous les soldats déployés ici. Ils sont ici à l’extérieur de nos bases parce qu’ils sont prêts à mourir, si nécessaire, pour protéger la population de ce pays », a déclaré le général de corps d’armée commandant la Force de la MONUSCO.
Les combats dans la région ont contraint les habitants à fuir leurs villages.
La nouvelle opération conjointe, baptisée Springbok, a établi plusieurs nouvelles positions défensives, avec des véhicules blindés de l’ONU et des troupes lourdement armées déployées sur le terrain vallonné près de Sake.
Les milices locales, connues sous le nom de « Wazalendo », et les rebelles du M23 de la région de Kibumba et Buhumba s’affrontent dans le territoire de Nyiragongo, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Sécuriser la région de Goma est l’une des tâches clés de la MONUSCO.
Les habitants critiquent l’ONU pour son incapacité à ramener la paix dans le pays, et des émeutes se sont produites devant ses bases. Le gouvernement congolais a appelé la MONUSCO à quitter le pays.
Les soldats de la paix sont présents en RDC depuis 1999, mais les violences des milices continuent néanmoins de sévir dans l’est du pays.
Le gouvernement congolais a demandé le départ « accéléré » de la MONUSCO, à partir de décembre.
Tshisekedi a déclaré que la mission de quelque 14 000 soldats de la paix « n’a pas réussi à faire face aux rébellions et aux conflits armés… ni à protéger les populations civiles ».
La déclaration de Tshisekedi intervient quelques semaines seulement après que la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), composée de sept pays, a prolongé le mandat d’une force militaire régionale déployée pour réprimer la violence dans l’est de la RDC.