Le régime militaire arrivé au pouvoir au Niger par un coup d’Etat fin juillet a annoncé une réduction drastique du budget national pour 2023, en raison des différentes sanctions internationales qui affectent l’économie de ce pays pauvre, très dépendant des partenaires étrangers.
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, « le Niger fait face à de lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales. Ces sanctions exposent le pays à une baisse significative tant des recettes extérieures qu’intérieures », indique le régime dans un communiqué. » lu tard vendredi soir à la télévision publique.
« Cet état de fait rend nécessaire une révision des prévisions budgétaires pour 2023 », poursuivent les autorités.
Ainsi, le budget révisé s’élève à 1.981 milliards de francs CFA (3 milliards d’euros) contre 3.291 milliards initialement prévus (5 milliards d’euros), soit une baisse de 40%.
Le Niger subit de lourdes sanctions économiques et financières imposées le 30 juillet par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), quatre jours après le coup d’État militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
Le coup d’État est également dénoncé par de nombreux pays occidentaux, dont la plupart ont réduit leur aide au développement.
Ces sanctions ont entraîné une forte inflation des produits alimentaires, voire la pénurie de certains médicaments.
Le Premier ministre de nomination militaire, Ali Mahaman Lamine Zeine, a récemment expliqué qu’il développerait un programme d’austérité donnant la priorité notamment aux dépenses de sécurité et au paiement des salaires des fonctionnaires.
Pour éviter l’asphyxie, ce pays producteur d’uranium, d’or et de pétrole espère s’appuyer sur ses ressources financières internes et cherche d’autres alliés.
Début septembre, Médecins sans frontières (MSF) appelait à « rompre avec toute logique de punition collective » pour limiter l’effet des sanctions économiques sur les populations nigériennes.