Les officiers qui ont pris le pouvoir au Gabon l’ont fait peu après l’annonce des résultats des élections, affirmant que le président Ali Bongo avait été réélu malgré les plaintes de l’opposition pour fraude.
La réponse au coup d’État reflète le mécontentement généralisé quant à la durée pendant laquelle la famille Bongo est au pouvoir.
Mais les militaires auraient aussi pu se sentir responsabilisés en raison de la faiblesse de la France sur le continent, estimant qu’il était peu probable que l’ancienne puissance coloniale intervienne pour aider Bongo, leur allié de longue date.
Les divisions sur le front intérieur ont également renforcé la main de l’armée, la famille Bongo étant même divisée, alors qu’un oncle du président se présentait aux élections de samedi.
Comme ailleurs, des plaintes ont été formulées concernant le coût de la vie, même si le Gabon bénéficie d’initiatives liées au changement climatique liées à ses forêts tropicales.
Pourtant, avec la domination générale du clan Bongo, les ressentiments se sont accrus car il y a peu de place pour qu’un secteur privé indépendant puisse s’épanouir.