Face à une crise des enlèvements, le président Bola Tinubu a ordonné mercredi une restructuration des forces de sécurité nigérianes.
Il a également autorisé le recrutement de 20 000 agents supplémentaires, qui s’ajouteront aux 30 000 déjà approuvés.
« La police recrutera 20 000 officiers supplémentaires, portant ses effectifs à 50 000 », indique le communiqué. « Mes chers compatriotes, il s’agit d’une urgence nationale et nous réagissons en déployant davantage de forces sur le terrain, notamment dans les zones à risque », ajoute-t-il.
Tinubu a ordonné le retrait des policiers affectés à la protection des personnalités publiques et des célébrités et leur redéploiement.
Selon certaines sources, environ 100 000 policiers – sur un effectif estimé à 371 000 – sont affectés à la protection des personnalités politiques et publiques nigérianes.
La directive de Tinubu autorise également les gardes forestiers à mener des opérations offensives contre les groupes armés retranchés dans les forêts.
Depuis plus de dix ans, des groupes armés, connus localement sous le nom de bandits, sont responsables d’attaques meurtrières et d’enlèvements contre rançon dans les provinces du centre et du nord du Nigeria.
Aucun groupe armé n’a revendiqué l’enlèvement, vendredi dernier, de 303 enfants dans la communauté isolée de Papiri, le dernier d’une série d’enlèvements très médiatisés commis dans le cadre d’une demande de rançon. Cinquante élèves ont depuis réussi à s’échapper.
Cette recrudescence des enlèvements massifs dans les écoles survient alors que l’administration Trump fait pression sur le Nigeria pour qu’il agisse contre ce qu’elle qualifie de persécution des chrétiens – une allégation que le gouvernement nigérian réfute. Ces enlèvements avaient diminué au cours des deux dernières années.




