La tension reste vive au Cameroun, alors que le pays attend la proclamation officielle des résultats des élections par le Conseil constitutionnel, prévue pour le jeudi 23 octobre. Au lendemain du scrutin, les candidats continuent de revendiquer la victoire, alimentant l’incertitude au sein de la population.
Issa Tchiroma, candidat du Front du salut national du Cameroun (FSNC), s’est de nouveau adressé à ses partisans et aux autorités nationales. Depuis dimanche, M. Tchiroma a publié ce qu’il présente comme les procès-verbaux officiels des bureaux de vote en sa possession, qui, selon lui, font état d’une avance substantielle dans les sondages.
Par ailleurs, la Commission nationale de dépouillement des votes s’emploie activement à vérifier et à compiler les résultats des élections.
Plus tôt lundi, M. Tchiroma a lancé un appel direct au président sortant Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis 43 ans, l’exhortant à respecter la volonté du peuple et à quitter ses fonctions avec honneur et intégrité. Il a mis en garde contre toute fraude électorale flagrante qui mettrait fin à un si long règne.
Il a également appelé les pays voisins du Cameroun, en particulier le Nigéria et le Tchad, ainsi que l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies, la France, les États-Unis et les autres partenaires internationaux, à ne pas rester silencieux. Il a insisté sur le fait que leurs voix pourraient jouer un rôle crucial dans la préservation de la paix au Cameroun.




