Des milliers d’Ivoiriens se sont rassemblés samedi contre la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat.
Ces manifestations, les deuxièmes cette semaine, étaient menées par l’ancien président Laurent Gbagbo et se déroulent à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre.
Sans nommer spécifiquement Ouattara, le dirigeant de 80 ans du Parti du peuple africain-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a appelé une large foule de partisans à s’opposer à un « quatrième mandat ».
Il a dénoncé la candidature du président, la qualifiant de changement inconstitutionnel, et a exigé la libération des militants arrêtés ces dernières semaines.
En 2016, Alassane Ouattara a modifié la Constitution du pays, rétablissant la limite présidentielle afin de pouvoir briguer un troisième mandat lors des élections de 2020.
En juillet, il a annoncé sa candidature, affirmant que sa santé et la Constitution du pays lui permettaient d’effectuer un quatrième mandat.
Il a déclaré que le pays était confronté à des « défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent » et que cela nécessitait une gestion par une personne expérimentée comme lui.
Alors que Ouattara sera probablement confronté à plusieurs figures de l’opposition lors des élections, Gbagbo n’en fera pas partie.
Gbagbo et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro font partie des personnalités de l’opposition qui se sont vu interdire de se présenter aux élections suite à des condamnations judiciaires.
Bien que Ouattara ait promis un scrutin pacifique, les analystes estiment que cela est de plus en plus improbable compte tenu de la mise à l’écart des candidats de l’opposition.